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Renforcer le Qi et la vitalité

On peut se lancer tête baissée vers la mobilisation de notre corps d’une manière un peu gymnique, renforcer les muscles des jambes dans le but d’emplir le Dan-Tian inférieur. On peut corriger, rectifier, ajuster notre posture qui va effectivement débloquer et libérer progressivement les tensions du corps et ce sera efficace. On se sentira fort et plein d’énergie.
Cependant pour aller plus loin, notre intention doit se diriger ailleurs, pour rencontrer d’autres sphères plus subtiles, être au plus proche de notre pulsation interne, qui nous demande d’être dans ce lieu du non-vouloir, ce lieu sans façade qui nous dénude un peu, qui nous place dans une grande délicatesse de perception au sensible.
Cette pulsation interne est dénuée de tous nos empêchements, peurs, barrières, armures, passions, désirs. Elle est d’une puissance infinie.
Il ne s’agit pas de contacter n’importe quel Qi. Il nous faut nous tourner vers un Qi d’une grande clarté, d’une grande qualité et cela ne peut se faire que dans un certain dénuement.
C’est dans cette présence à ces qualités d’énergies très pures et vives que le lien entre Ciel antérieur et Ciel postérieur s’établit.
Nous nous faisons médiateur, passeur qui relie les deux rives de notre être. Véritable interface de ce monde visible et invisible, subtil et matériel.

Cette force de vie sous-jacente à toute chose, dont nous ne sommes ni la source ni la fin, sait mieux que nous. C’est une force d’appui profond « Zhi », force qui s’exprime au-delà de nous à l’origine de la vie et qui loge aux Reins. L’image de la jeune pousse qui devient fleur qui se déploie sans que l’on s’en aperçoive visuellement. Puissance de soutiens stable et presque immobile qui nous meut. Elle ne pourra se déployer qu’au travers d’un cœur tout ouvert et tranquille.

C’est une communication interne qui doit se produire, de l’ordre d’un épanchement vers soi, d’un abandon total à ce qui nous dépasse. Il faut que le « je » diminue un peu pour que cette force là grandisse.
De là pourra émaner de notre pratique ce lien avec l’absolu. C’est ce que l’on devient qui nourrit, le devenir dans l’instantanéité des choses. Et non ce que l’on est. L’être étant déjà trop figé et n’existant déjà plus la seconde d’après.


Cette pensée est peut-être une forme d’idéal qui paraît inaccessible. Cependant, il est un chemin possible. Commençons petit, mais tendons vers de hautes aspirations !